L’escouade du sergent Gunther Trill, 8ème de Cadia, s’est trouvée un petit couloir situé près de la coque du vaisseau pour s’entraîner à l’assaut urbain. Le sous-officier regarde ses hommes sécuriser les angles un par un, chacun de ses soldats en binôme avec un de ceux de l’escouade du sergent Amber June, 142ème de Catachan. L’idée leur a semblé bonne de travailler ce matin la coordination entre les différents régiments. Contrairement à leurs confrères, ces deux soldats se sont très vite entendus et ont été ravis de travailler ensemble. Ils essayent d’inculquer cette idée de la coopération à leurs escouades et de faire en sorte qu’ils apprennent les uns aux autres leurs qualités de service. La chance d’avoir choisi ce lieu d’entrainement fait qu’une de ces escouades pourra s’échapper. Ou peut-être est-ce la volonté de l’Empereur.
Le sergent Lance est dans l’armurerie. Il nettoie son lance-plasma avec un soin minutieux. Le démontage de la chambre se fait avec d’infinies précautions, il ne veut pas faire de faux pas. Les différentes vis, écrous et clips de maintien sont sur l’établi autour de lui. Il chante les cantiques et litanies nécessaires à calmer l’esprit de l’arme. Celle-ci lui semble malgré tout agitée, perturbée, prête à déchaîner sa fureur. Il est sur le point de tout remonter quand l’alarme sonne et que le vaisseau vibre, parcouru de secousses. Ses mains tremblent à un moment critique et un sifflement strident grossit à l’intérieur de la chambre. Il jette la chambre d’injection du plasma déséquilibrée dans l’évacuation d’urgence et appuie sur le bouton rouge. Le conduit se ferme et est expulsé dans l’espace immédiatement, mais le soldat ne s’occupe pas de ça, il est déjà tourné vers la porte, dégainant son pistolet laser afin de retrouver ses frères d’armes et son régiment. Dommage, son lance plasma lui aurait sans doute été utile. Il lui aurait peut être même sauvé la vie.
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